éolienne en mer

Installée au large du Croisic, l’éolienne flottante Floatgen a officiellement commencé à produire ses premiers kilowattheures le 18 septembre dernier. Une première en France qui fait suite à plus de deux ans de tests.

5 années de développement pour une véritable prouesse technique

Le 18 septembre 2018, la toute première éolienne flottante française, Floatgen, a été reliée au réseau d’électricité national. Installée à 22 kilomètres du Croisic (Loire-Atlantique) et ancrée par 33 mètres de fond, cette éolienne offshore est dotée d’une turbine de deux mégawatts. Celle-ci produit ainsi l’énergie nécessaire à une ville de 5000 habitants. Une puissance qui peut évidemment paraître modeste au regard de ce qui se fait dans l’éolien terrestre, mais qui est amenée à évoluer.
Car Floatgen est avant tout une véritable prouesse technique, fruit de la collaboration de sept partenaires bretons, français et européens. Cinq années de recherche, de développement et de tests ont d’ailleurs été nécessaires.

Mais plus que le défi technologique, Floatgen préfigure une production d’énergie marine à plus grande échelle, dans les eaux françaises, mais également à l’international. Une seconde unité similaire à celle-ci doit d’ailleurs être prochainement raccordée au réseau électrique japonais, dans les eaux territoriales nipponnes.

maquette eolienne en mer

maquette de l’éolienne en mer floatgen

Pourquoi de l’éolien si loin des côtes ?

En juin dernier, le chef de l’état annonçait la mise en chantier de six parcs éoliens en mer. Une première en France pour ces projets qui dorment dans des cartons depuis 2012 et 2014 et qui seront répartis sur six sites le long des côtes françaises :

    • Courseulles-sur-Mer dans le Calvados (Normandie) dès 2023 ;
    • Fécamp en Seine-Maritime (Normandie) dès 2022 ;
    • Le Tréport en Seine-Maritime dès 2023 ;
    • Saint-Brieuc dans les Côtes-d’Armor (Bretagne) dès 2023 ;
    • Saint-Nazaire en Loire-Atlantique dès 2021 ;
    • Yeu/Noirmoutier en Vendée (Pays de la Loire) dès 2024 ;

Alors, pourquoi des projets éoliens en mer flottants et non-flottants quasi simultanés ?

Tout d’abord, en raison du coût de production. Aujourd’hui, l’éolien en mer non flottant est cher. Mais la multiplication des éoliennes en mer devrait permettre d’en réduire le coût à 90 euros le MWh d’ici 2030, ce qui reste évidemment plus cher que le nucléaire (49,50 euros le Mwh).

Pour l’éolien offshore, c’est encore plus cher. Toutefois, son implantation peut être effectuée bien plus loin des côtes françaises, permettant de profiter des gisements considérables et aujourd’hui inexploités. Par ailleurs, en s’éloignant de la terre ferme, le vent souffle bien davantage, ce qui devrait :

        • garantir une production régulière ;
        • permettre une production d’énergie verte deux à trois fois plus importante que ce qui pourrait être généré avec les éoliennes près des côtes seules.

Le développement de l’éolien flottant en France s’inscrit donc dans le cadre de la transition énergétique et dans une réelle volonté de lutte contre le réchauffement de la planète.

Pour suivre le projet : http://floatgen.eu/