oceanix city

Plus de 2 milliards de personnes vivant le long du littoral sont directement menacés par la montée des océans liée au réchauffement climatique. Face à cette situation qui semble inéluctable pour le moment, les Nations Unies ont décidé d’apporter leur soutien à Oceanix City, un projet danois de gigantesque ville flottante pouvant accueillir jusqu’à 10000 personnes, notamment des réfugiés climatiques.

Vivre sur l’eau : changement indispensable de notre mode de vie ?

Selon un rapport de la Banque mondiale datant de 2018, d’ici à 30 ans, ce sont près de 140 millions de femmes, d’enfants et d’hommes qui seront contraints de migrer en raison des sécheresses, des inondations ou encore de la montée de la mer en raison du réchauffement climatique. De son côté, l’ONU estime que d’ici à 2050, un milliard de personnes sera obligé de se déplacer.

Pour répondre aux défis environnementaux à venir, l’ONU Habitat, programme des Nations Unies œuvrant à un meilleur avenir urbain, a officiellement apporté son soutien à un projet digne d’un roman de science-fiction, la construction d’une ville flottante pouvant accueillir 10 000 personnes. Nommé Oceanix City, ce projet est porté par :

  • l’architecte danois Bjarke Ingels qui est notamment connu pour Urban Rigger, une cité étudiante flottante située dans le port de Copenhague (Danemark). Celle-ci est uniquement constituée de conteneurs aménagés ;
  • Marc Collins Chen, ancien ministre du Tourisme de Polynésie. Pour lui, il s’agit « d’une organisation de nos sociétés entièrement nouvelle, sans frontières fixes, sans divisions précises et sans limites ».

Amarré au rivage, le projet Oceanix City sera composé de plusieurs hexagones d’une superficie comparable à celle de deux terrains de football qui pourraient chacun accueillir jusqu’à 300 personnes. Ces différents hexagones seront connectés les uns aux autres et pourront être rattachés à n’importe quelle autre cité flottante bâtie selon le même modèle. En outre, la taille des constructions sera limitée en hauteur pour résister aux tempêtes, aux tsunamis et autres conditions climatiques extrêmes.

Des cités propres et autosuffisantes sur les mers

Présenter Oceanix uniquement comme un simple habitat flottant serait réducteur, celui-ci étant également porteur d’une autre véritable philosophie de vie. En effet, le projet préconise l’utilisation exclusive de matériaux naturels, recyclables ou biodégradables comme le bois ou le bambou.

Pour se déplacer à l’intérieur de ces villes du futur à peine plus petites que Dinan ou de Porto-Vecchio, pas de voiture ou de camion. A la place, les livraisons se feront par drone, et les déplacements des personnes, en vélo électrique ou en bateau électrique.

Le transport ne devra pas être le seul à se mettre au vert puisque le projet vise l’autosuffisance, notamment grâce à la production d’électricité via le solaire, à la récupération de l’eau de pluie, le dessalage de l’eau de mer ou encore le recyclage des déchets. Des surfaces totalement vierges de tout habitant pourraient également être déployées pour produire l’alimentation.

Bien évidemment, d’ici à la concrétisation de ce projet, il reste de nombreuses étapes à franchir. L’une d’elles devrait l’être prochainement avec la réalisation envisagée d’un prototype dans les prochains mois, a priori sur l’East River, à New York, à proximité du siège des Nations Unies.